Patrimoine

Le canal de Saint-Quentin

Le canal de Saint-Quentin est creusé dans la vallée de l’Escaut qu’il longe jusqu’à Cambrai.

Il fut inauguré en 1810 par Napoléon 1er et Marie-Louise. Il permit l’implantation d’une verrerie en 1818. Cette industrie est encore présente, de nos jours, près du canal.

Le canal de Saint-Quentin voit encore passer quelques péniches et bateaux de plaisance. Ses berges procurent un lieu paisible pour les balades à pied et en vélo ainsi que pour la pêche.

 

 


 

Masnières, village incontournable de la Bataille de Cambrai

Par deux fois le village a constitué un verrou dans le déroulement de la bataille.

Le 20 Novembre 1917, le pont sur le Canal de Saint Quentin, fragilisé par une explosion provoquée par les Allemands, s’écroule sous le poids du premier tank anglais Flying Fox.

L’offensive est ainsi stoppée à Masnières qui restera la limite Nord-Est de l’avancée anglaise.

 

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Limite Nord-Est de l’avancée anglaise

Le 30 Novembre 1917, lors de la contre attaque, sa situation, fait de Masnières un saillant qui résiste à une offensive qui vient du Nord, de l’Est et du Sud-Est. La résistance en ce lieu permet à l’armée anglaise de se retirer sans être encerclée.

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La position défensive lors de la contre-attaque allemande.

Certaines unités se sont illustrées sur le territoire de la commune.

Trois monuments régimentaires en témoignent.

Le Royal Newfounland Regiment

Le 20 Novembre 1917, le régiment de Terre Neuve et du Labrador reçoit pour mission d’investir le village de Masnières par l’Ouest. Les combats sont très violents au passage du Canal de Saint-Quentin à l’écluse de Bracheux, entre Masnières et Marcoing. Le bataillon remplira sa mission le 21 Novembre et parviendra à la troisième ligne de la défense Hindenburg là où se situe le mémorial du Caribou.

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Le Mémorial du Caribou à l’entrée Nord du village

A partir du 30 Novembre, lors de la contre-attaque allemande, le bataillon défendra âprement ses positions au Sud du canal.

Le Fort Garry Horse

La cavalerie devait suivre l’avancée des tanks et de l’infanterie puis foncer derrière les lignes de défense allemandes. Le pont étant détruit, l’élan est brisé. Seul un escadron du régiment canadien du Fort Garry Horse traverse le canal à l’écluse de Masnières le 20 Novembre. Il se dirige vers Rumilly et détruit au passage une batterie de canons puis désorganise l’arrière défense allemande. Les 46 survivants reviendront à pied vers leurs lignes faisant au passage des prisonniers.

Monument près de l’écluse de Masnières inauguré le 11 juin 2004.

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Le lieutenant Harcus Strachan qui commandait l’escadron reçut la Victoria Cross.

Le Royal Guernsey Light Infantry

A partir du 23 Novembre le 1° bataillon du RGLI assure au sein de la 86° Brigade la défense du village de Masnières. Il fait face à la violente contre-attaque allemande. Les combats sont particulièrement féroces, souvent au corps à corps, le 30 Novembre et le 1° Décembre dans « les Rues Vertes » partie du village au sud du Canal de Saint-Quentin. Une centaine de Guernesiais y trouvent la mort, beaucoup ne sont pas retrouvés. Au cours de ces combats le Capitaine Gee de l’état-major de la 86° Brigade obtint la Victoria Cross.

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Mémorial dévoilé dans la Rue Verte le 30 Novembre 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

L’église Saint Martin

« Retrouver l’architecte d’hier dans le monde de demain », telle est la devise qui explique le remplacement de l’ancienne église de 1860, dont la tour datait du XVIe siècle, par une église néo-gothique dans les années d’après-guerre.

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Parmi les grands principes de ce nouvel édifice, on retrouve l’épuration des formes, la simplification des lignes et la fusion de l’espace à l’intérieur de l’église. Ce sont des voûtes travaillées en brique rose qui éclairent l’ensemble très austère de l’église. Le béton est utilisé sur les colonnes bouchardées. Le maître-autel reprend la forme de la façade extérieure. Au-dessus du tabernacle transparent apparaît la tête du Christ qui donne à cette église un aspect mystique tout à fait intéressant.

L’église fait partie de toutes les reconstructions d’après la première guerre mondiale, suite à la destruction systématique, par les allemands, des bâtiments élevés qui furent dynamitées entre le 28 avril et le 1er mai 1917.

En 1926, parmi plusieurs projets de reconstruction, le maire et le conseil municipal choisirent celui de l’architecte Pierre LEPRINCE-RINGUET, qui fut adopté le 1er août 1927.

C’est sur l’emplacement de l’ancienne église, reculé de 6 mètres en arrière pour dégager le parvis, que la nouvelle trouva sa place.

Le choix de l’architecte se porta sur la brique et un matériau nouveau : le béton armé qui permit d’assurer à l’édifice une élévation remarquable. Les dimensions de l’ancienne église furent retenues, environ 40 m de long sur 19 m de large, mais il fallut appuyer la construction sur un système de pieux profondément enfoncés dans le sol.

Pierre LEPRINCE-RINGUET donna à l’édifice un style néo-gothique avec ogives marquées. L’entrée est magnifiquement structurée et décorée des statues du sculpteur GAUMONT avec qui l’architecte avait l’habitude de travailler. Le clocher se termine par une belle flèche ajourée à base carrée. Le vaisseau de l’église qui se divise en 3 nefs, permet de montrer beaucoup d’élégance et de finesse grâce à l’élévation surprenante des voûtes de 17 m pour la nef centrale. Cette finesse et la belle luminosité donnée par les vitraux se complètent parfaitement. Ceux-ci, dessinés par l’architecte lui-même, furent réalisés dans les ateliers du maître verrier LECOURT et MAZARD à Vanves.

Le peintre Paul SIMON a peint le chemin de croix répertorié à l’inventaire des monuments historiques.

Quatre autres églises du Cambrésis ont été reconstruites sous la direction de Pierre LEPRINCE- RINGUET : Abancourt, Flesquières, Villers-Plouich et La Vacquerie.
Ces églises font régulièrement l’objet de visites guidées et organisées par la DRAC (Direction Régionale de Affaires Culturelles Nord Pas de Calais Picardie) et l’Office de Tourisme de Cambrai.

Des travaux de rénovation ont été effectué de 2008 à 2012.

Vitraux de l’église Saint Martin

A partir du fond de la nef à gauche :

  • Saint Bernard – Saint Ghislain : la partie supérieure représente la prêche de la 2ème croisade.
  • Saint Amand – Saint Waast : la partie supérieure représente l’évangélisation.
  • Saint Martin – Saint Quentin : la partie supérieure représente le martyr de St Quentin.
  • Les Archanges Saint Raphaël et Saint Michel

……….–  Saint Raphaël : Tobie et la pêche miraculeuse
……….– Saint Michel : Terrasse le dragon.

  • Partie supérieure : Lutte contre les démons.

A partir du fond de la nef à droite :

  • Sainte Thérèse de Lisieux et Sainte Jeanne d’Arc : la partie supérieure représente Jeanne d’Arc sur le bûcher.
  • Saint Roch et  Sainte Barbe : la partie supérieure représente Sainte Barbe dans la tour.
  • Saint Christophe et Saint Jean Baptiste : la partie supérieure représente la tête de Saint Jean Baptiste sur un plateau.
  • Saint Paul et Saint Pierre : la partie supérieure représente la décapitation de Paul.

Le monument aux Morts

Ce monument est hors normes, très différent de la plupart des monuments aux morts issus d’un catalogue.

C’est une œuvre originale et monumentale de l’architecte Raoul Drouin Deligne, issu des Beaux Arts de Paris.
La statue du poilu a été créée par le talentueux et renommé sculpteur Pierre Delannoy.

 

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L’oeuvre fut réalisée grâce à de l’argent public, état, commune, à une souscription communale et à la générosité de Madame Burchard-Hostetter, riche américaine, mère de l’aviateur Théodore Hostetter.

 

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Le 27 septembre 1918, le jeune lieutenant américain Théodore Hostetter est abattu en vol au-dessus de Masnières.
Son corps est enterré dans la commune avant d’être transféré à la fin de la guerre au cimetière militaire de Bony.

Reconnaissante du respect de la municipalité pour son fils, Madame Burchard-Hostetter décide de lui faire un don de 50 000 F.

Cette somme conséquente sauve la commune, financièrement happée par la reconstruction, lui permet d’ériger un monument aux morts à nul autre semblable et de construire l’école Hostetter, à l’époque école des garçons.

Celui-ci fut inauguré tardivement le 9 octobre 1927.

 

 

 

 


Monument Théodore Rickey HOSTETTER

Sqn n° 3. RAF.

Etudiant à Harvard, il s’engage dans la RAF le 14 août 1917 alors qu’il n’avait pas 20 ans.
Le 27 septembre 1918 alors qu’il attaquait trois ballons d’observation allemands disposés entre l’écluse de Masnières et celle de St Vaast, le Lieutenant Théodore Rickey HOSTETTER fut abattu par l’as allemand Von GREIM (25ème victoire).

Son corps fut enterré rapidement et l’épave de son avion récupérée.

A la fin de la guerre, le corps de l’aviateur fut transféré au cimetière américain de Bony.

 

 

Sa mère, Madame BURCHARD-HOSTETTER, participa, grâce à des dons, à la reconstruction de la commune.

La commune lança une souscription pour édifier un monument à l’aviateur sur le lieu où il fut abattu.

 


 Les Scènes du Haut-Escaut

Agissant au sein d’une vingtaine de communes, les itinérantes Scènes du Haut-Escaut travaillent pour le développement culturel de la vallée du Haut-Escaut dans un esprit de convivialité, de proximité et de dynamisme par la diffusion de spectacles vivants, de résidences d’artistes ou encore par la mise en place d’ateliers de pratiques artistiques.

L’association « Les Scènes du Haut-Escaut » est membre du Réseau départemental de développement culturel en milieu rural, dispositif de développement culturel initié et financé par le Conseil général du Nord en partenariat avec des structures communales et intercommunales, sur l’ensemble du territoire départemental.

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Le 22 mars 2016, visites musicales dans le cadre du Printemps des Poètes, la Compagnie Le petit Orphéon nous a fait partagé Les Imaginaires de Masnières.
Merci aux Scènes du Haut-Escaut !

Depuis 2007, Marc Gosselin et son équipe créent des spectacles tous-terrains pour explorer les imaginaires de différents lieux emblématiques de la région.

À l’occasion du Printemps des poètes, les artistes évoluent en toute liberté au coeur de la ville, semant des mots et notes à tous vents, dans les rues et les espaces verts. Poètes illustres ou illustres inconnus, clins d’oeil à l’histoire, à notre époque épique, à la ville, à la vie ! Déclamée, chantée ou accompagnée de mélodies dansantes, la poésie est un art du quotidien simple et ludique. Suivez le guide, ouvrez les oreilles et laissez-vous emporter dans cette aventure artistique étonnante. L’occasion de découvrir la ville comme vous ne l’avez jamais entendue.

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Musiciens, comédiens, danseurs… La distribution est à géométrie variable, créant des tableaux musicaux afin de stimuler l’imagination du public et l’emmener dans une nouvelle dimension… poétique, assurément !